Lorsqu’une maladie grave comme le cancer s’invite dans la vie d’un couple, elle bouleverse tout : le quotidien, les projets, l’énergie, le rapport au corps… et la place d’amoureux·se. Bien souvent, le ou la partenaire-soignant·e prend naturellement le rôle de partenaire de soutien. On s’occupe des rendez-vous médicaux, on surveille les effets secondaires, on soutient moralement. Ce rôle est essentiel et précieux. Mais il vient parfois éclipser une autre place vitale : celle d
Avec le cancer, le corps change : cicatrices, perte de cheveux, stomie, modifications des seins ou des organes sexuels… Ces transformations affectent l’image de soi et le désir.
L’intimité ne disparaît pas : elle se réinvent, en tenant compte des transformations physiques et émotionnelles.
Après un cancer, il n’est pas rare que la communication dans le couple se fragilise. La peur de blesser l’autre ou de réveiller des blessures peut amener chacun à se taire, même sur des sujets essentiels comme le désir ou l’intimité.
L’incertitude sur le désir est un autre frein : “Est-il encore présent ? Comment le montrer sans blesser ou être rejeté·e ?”
Ces questions non exprimées créent un silence lourd.