A toi, qui doute encore d'être femme...
- Annaëlle KERYER
- 8 oct.
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Tu vois ton reflet et tu ne te reconnais pas.
Tu poses ta main sur une cicatrice et tu sens qu’elle raconte autre chose que toi.
Tu te regardes dans le miroir et tu as honte de détourner les yeux.
Tu pleures les cheveux qui tombent, le sein qu’on enlève, la peau qu’on abîme.
Parce qu’avant, tu l’aimais, ton corps. Tu l’habitais avec fierté, avec désir.
Et puis la maladie est venue briser cet élan.
Elle a laissé en toi la peur de ne plus plaire, de ne plus être femme.
Mais laisse-moi te dire ceci : tu n’as rien perdu de ta féminité.
Elle n’est pas partie avec tes cheveux ni avec un morceau de ta poitrine.
Elle ne se résume pas à ce que tu vois dans la glace.
Ta féminité est là, vivante. Elle a peut-être changé de visage, mais elle respire encore en toi.
Dans ton rire, dans ta force, dans la tendresse que tu donnes.
Et même dans ta fragilité.
Tu n’es pas moins femme parce que ton corps a changé.
Tu es une femme, entière.
Encore et toujours.
Annaëlle



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