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Plonger dans la vie, c’est apprendre à aimer, à se relier et à s’épanouir

Accompagner un proche malade sans s’oublier : préserver l’intimité et le lien amoureux

Lorsqu’un proche traverse une maladie grave ou chronique, le partenaire devient souvent un partenaire-soutien, concentré sur l’accompagnement et les soins. Cette position, essentielle, peut créer un déséquilibre émotionnel et une fatigue psychologique profonde.


Le partenaire peut ressentir :

  • Peur de blesser ou de mal agir, de ne pas respecter les limites.

  • Culpabilité : ressentir du désir alors que l’autre est fragilisé.

  • Sentiment d’impuissance face à la souffrance de la personne aimée, et peur de la perdre.

  • Frustration et solitude : ne pas pouvoir partager ses besoins ou émotions.

  • Stress et épuisement liés à la logistique, aux rendez-vous médicaux, et à l’organisation quotidienne.


Souvent, ces émotions restent silencieuses, car le partenaire se sent obligé de rester fort, et la société valorise davantage le rôle de soutien que celui d’amoureux·se.



Outils concrets pour reconnaître et gérer la charge émotionnelle:


Il est possible de retrouver une place d’amoureux·se et de gérer la fatigue émotionnelle grâce à des stratégies simples et concrètes :


1. Nommer et partager ses émotions

  • Exprimer sa peur, sa fatigue ou sa culpabilité à un ami de confiance ou un thérapeute.

  • Tenir un journal émotionnel pour clarifier ses ressentis et réduire la pression intérieure.

  • Reconnaître les moments positifs, même courts, renforce le sentiment de connexion et de complicité.


2. Ritualiser des moments pour soi

  • Prévoir un temps personnel chaque jour ou semaine : marche, méditation, lecture, sport.

  • Ces pauses permettent de recharger ses ressources, d’éviter l’épuisement relationnel et de maintenir une présence affective de qualité.


3. Reconnexion avec le corps et le désir

  • Massages auto-guidés ou guidés par un professionnel pour se reconnecter à son corps.

  • Petits gestes de sensualité douce avec le partenaire : toucher non sexuel mais tendre (mains, visage, dos).

  • Exercices de respiration ou mouvements doux en couple pour restaurer le lien corporel et émotionnel.


4. Consultation ou atelier dédié

  • Les sessions individuelles ou en couple avec un sexothérapeute permettent d’explorer culpabilité, désir, peur de blesser, sentiment d’impuissance, et de retrouver une position d’amoureux·se équilibrée.


Mon accompagnement:


Dans mon cabinet, en tant que thérapeute de couple et sexothérapeute, j’accompagne les partenaires pour :

  • Identifier leurs besoins et émotions parfois ignorés.

  • Travailler sur la culpabilité et le sentiment d’impuissance lié au désir ou au plaisir.

  • Réapprendre à retrouver le contact, la complicité et le plaisir sensoriel, dans le respect des limites de chacun.

  • Réinventer une sexualité et une intimité adaptées, où chacun peut se sentir écouté·e, désirant·e et soutenu·e.


Prendre soin de soi en tant que partenaire-soutien ne diminue pas l’attention portée à l’autre ; au contraire, cela permet de rester présent, vivant et amoureux, malgré la maladie.

⚠️ Important : Ces stratégies complètent le suivi médical et ne le remplacent pas. Les adaptations physiques doivent toujours respecter les limites corporelles imposées par la santé.

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